Grâce au soutien financier de l’OFAG (OQaDU), ce projet a été mis en place pour développer l’abattage des animaux directement à la ferme. L’objectif principal est de garantir leur bien-être tout au long du processus et d’assurer une viande de qualité. Par ailleurs, cette initiative vise à créer une nouvelle structure intégrant les éleveur·euses bio et les boucher·ères de campagne. Elle permet d’expérimenter la mise en circulation d’une première remorque d’abattage sur le territoire vaudois. Ce circuit pilote sert à valider son efficacité en termes de trajet, de maniabilité et de confort, afin de favoriser l’extension du concept à d’autres régions du canton. Ce projet a été porté par un groupe de travail composé de quatre personnes. 

L’étude des aspects réglementaires liés à l’abattage à la ferme, l’identification des meilleures options de financement pour l’acquisition d’une remorque et l’évaluation des quantités de bétail concernées ont été concrétisées, permettant au projet de répondre aux attentes du milieu agricole. En revanche, l’estimation des coûts prévisionnels et réels de l’abattage au cornadis et au pré, ainsi que l’élaboration d’un modèle économique pour la gestion de la remorque se sont révélées plus difficiles à réaliser. 

Cette difficulté découle principalement de l’absence de tarifs fixes pouvant être appliqués de manière générale et facilitant une comparaison entre les deux pratiques. D’un côté, les bouchers déterminent leurs propres prix, et de l’autre, les abattoirs appliquent également leurs propres grilles tarifaires.

Les retours des agriculteur·trices montrent qu’ils/elles sont disposé·es à entreprendre les démarches, même sans modèle économique clairement défini. En effet, ils/elles se basent sur les coûts de location de la remorque et discutent avec les boucher·ères afin de construire leur propre plan financier. La location de la remorque est de CHF 50.- pour les membres de BioVaud et CHF 80.- pour les agriculteur·trices non-membres. 

Actuellement, la remorque est chez un boucher qui assure sa mise à disposition. Deux autres bouchers ont pris contact, car ils sont intéressés. Pour l’instant, uniquement un exploitant utilise cette remorque d’abattage avec un abattage par mois. Un autre exploitant est dans l’attente d’autorisation des services vétérinaires, mais pratiquerait cinq abattages par année. La remorque passerait donc de douze abattages sur une année à dix-sept. Deux autres exploitants ont émis leur intérêt et vont lancer des demandes d’autorisation au service vétérinaire dans le courant de l’année 2025.