Traditionnellement cultivée par semis, la betterave sucrière biologique exige un travail manuel intensif pour le désherbage, estimé entre 50 et 120 heures par hectare selon les suivis intercantonaux. Un désherbage précoce, effectué dès les premiers jours de culture, permet cependant de réduire ce temps tout en améliorant l’efficacité et la qualité du travail.
Depuis plusieurs années, la technique de plantation est testée dans le canton de Vaud comme alternative au semis. Cette méthode, associée à l’achat d’une planteuse performante par une coopérative agricole, a favorisé une augmentation significative des surfaces cultivées en betteraves bio.
L’objectif principal de ce projet était d’évaluer la pertinence technique, agronomique et économique de la plantation de betteraves sucrières, en la comparant au semis traditionnel. Il s’agissait également de recueillir des données concrètes sur les pratiques culturales et d’accompagner les agriculteurs·trices dans la transition vers cette méthode.
Le projet a mis en évidence plusieurs points positifs, notamment : une période de croissance prolongée, un avantage sur les mauvaises herbes, la possibilité d’un désherbage mécanique dès les premiers jours suivant la plantation, une réduction des interventions manuelles pour le désherbage, moins de problèmes liés aux limaces et aux altises et une flexibilité permettant de réduire le nombre de plantes par hectare.
Cependant, certains inconvénients ont également été relevés et ce sont des coûts d’investissement initiaux élevés, tant pour la mécanisation que pour les plantons, une logistique importante, notamment pour l’organisation, la réception des plantons et leur plantation, un travail intensif de préparation du sol requis et le poids des machines de plantation, qui peut poser certains défis.
La rentabilité de la plantation de betteraves repose essentiellement sur la récolte finale : si les rendements atteignent ou dépassent 50 t/ha, la plantation est rentable. Toutefois, ce résultat dépend de nombreux facteurs externes, notamment la météo et les températures pendant la végétation.
À l’issue du projet en 2023, les résultats ont été très encourageants : les surfaces de betteraves plantées dans le canton de Vaud ont plus que doublé, atteignant 72,5 hectares en 2025. L’itinéraire technique a été affiné, renforçant ainsi la viabilité de la plantation comme alternative durable au semis.
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